Acide lactique et sport : tout savoir sur l’acidose lactique ?
Auteur : Loris Vitry (coach personnel)
Supervision : Cathy Maillot (ostéopathe)
Pour être en bonne santé, il est conseillé de pratiquer une activité physique et sportive régulière.
Cette dernière a l’avantage de non seulement tonifier le corps, mais aussi de libérer les toxines qu’il contient.
Toutefois, lorsque ladite activité se fait avec une certaine intensité et dans des conditions particulières, l’organisme finit par produire certaines substances.
Parmi celles-ci, il y a l’acide lactique.
Bien qu’on trouve également dans certains aliments, la présence de cet acide dans l’organisme a généralement un lien étroit avec le sport.
C’est pourquoi dans cet article, nous allons montrer comment se fait la production et l’élimination de cette substance ainsi que les facteurs pouvant conduire à l’acidose lactique.
Contenu
Comment est produit l’acide lactique ?
On trouve l’acide lactique dans les légumes, les fruits, le vin et les produits faits à base de lait.
Cependant, celui qui nous intéresse particulièrement est celui qu’on trouve dans l’organisme de l’homme.
Celui-ci est produit naturellement par les reins, les cellules de la peau, les globules rouges et les cellules musculaires.
Cette production se fait pendant un effort physique.
Elle intervient lorsque la quantité d’oxygène est insuffisante, comme cela est souvent le cas au cours d’une activité physique intense.
On peut donc dire que l’acide lactique est le résultat d’une consommation anaérobie du glucose.
C’est la raison pour laquelle on parle aussi de fermentation lactique.
La concentration normale d’acide lactique dans le sang veineux est comprise entre 4,5 et 19,8 mg/dl.
Elle est obtenue en faisant une analyse du sang prélevé dans le pli du coude.
Lorsque la concentration est supérieure à cette valeur de référence, on parle souvent d’acidose lactique pour désigner certaines pathologies.
Une valeur inférieure indique quant à lui que l’organisme est en manque d’oxygène.
C’est la raison pour laquelle, qu'il est important de régulièrement surveiller son taux d’acide lactique dans le sang.
Qu’à cela ne tienne, il faut savoir qu’il existe un lien étroit entre la production d’acide lactique par l’organisme et le sport.
Quel lien existe-t-il entre l’acide lactique et le sport ?
La pratique du sport exige la mobilisation d’une partie, voire de la totalité des muscles de l’organisme.
Pour répondre à cette sollicitation, les muscles ont besoin de suffisamment d’oxygène.
Lorsque l’oxygène se fait rare, l’organisme trouve une solution alternative.
Ladite solution consiste à sécréter de l’acide lactique.
C’est ce dernier qui va permettre aux muscles d’utiliser le glucose en lieu et place de l’oxygène.
La production d’acide lactique sera proportionnelle à l’intensité de l’activité sportive.
En d’autres termes, plus l’activité sportive sera intense, plus le taux d’acide lactique dans le sang sera élevé.
En dehors de l’intensité de l’activité, il y a également le type de muscles concernés et la quantité de cellules stimulées qui vont avoir une influence sur la quantité d’acide lactique produite.
Par la suite, cet acide lactique va être libéré et capté par le foie pour ensuite participer à la production de glucose.
Vous pouvez donc constater, que c’est au cours de l’activité physique que le taux d’acide lactique dans le sang est le plus élevé.
Dès lors, il est essentiel que ce taux baisse jusqu’à ce qu’il soit compris dans les proportions définies par la norme.
Pour ce faire, il suffira que certaines conditions soient réunies.
Comment se fait l’élimination de l’acide lactique ?
L’acide lactique est un déchet organique qui, de ce fait, doit être éliminé.
Pour ce faire, il est déconseillé de complètement arrêter l’activité sportive.
Il suffira en effet de la réduire.
L’objectif ici sera de privilégier une activité douce qui va permettre de stimuler la circulation du sang et ainsi favoriser l’élimination de l’excédant d’acide lactique produite.
Les activités conseillées pour y parvenir sont les étirements et la marche à pied.
Lorsque cela est possible, vous pouvez aussi vous contenter de faire du vélo.
On fera l’activité choisie pendant une durée de 20 à 30 minutes.
À la fin de l’activité, on s’arrangera à prendre une douche froide puis recourir à l’électrostimulation.
Autrement, on portera des vêtements de compression.
Pour éliminer l’acide lactique de manière efficace, il faudra améliorer la circulation sanguine.
À défaut de cela, la concentration de cet acide dans le sang restera élevée et ses méfaits vont persister.
Parmi ces méfaits, il y a l’irritation des fibres nerveuses.
Celle-ci crée généralement des douleurs et la sensation de brûlure.
Dans les cas les plus graves, ce taux élevé peut conduire à l’acidose lactique qui est une forme maladive de la concentration élevée de cette substance dans le sang.
Quid de l’acide l’acidose lactique ?
L’acidose lactique est une pathologie due à un excès d’acide lactique dans le sang.
Elle est causée par une surproduction de l’acide lactique combinée à la diminution de son métabolisme.
L’acidose lactique se présente sous 2 formes.
D’une part, il y a l’acidose lactique de type A et d’autre part, celle de type B.
L’acidose lactique de type B est la forme la moins grave.
Elle peut être causée par une hypoxie tissulaire locale ou l’ingestion de certains médicaments ou toxines entre autres.
L’acidose de type A en revanche est la forme la plus sévère.
Elle est provoquée par une production excessive d’acide lactique dans un tissu ischémique en cas de carence en oxygène et se manifeste par certains symptômes.
Parmi ceux-ci, il y a la difficulté respiratoire, des douleurs diffuses, des crampes musculaires et des nausées, voire des vomissements.
Elle peut aussi se traduire par des troubles d’élocution intervenant après l’ingestion d’une quantité importante de glucides.
Le diagnostic de l’acidose lactique se fait par mesure des gaz du sang artériel et ionogramme sanguin, par analyse du taux de lactate sanguin ou encore par trou anionique et delta de trou anionique calculé.
Dans tous les cas, il nécessite que le pH sanguin soit inférieur à 7,35 et que le lactate sérique soit supérieur à 54 mg/dl.
Pour ce qui est du traitement, il se concentre particulièrement sur la cause de la pathologie.
Ainsi il est conseillé d’éviter autant que possible les presseurs.
Ces derniers ont une action qui a tendance à aggraver l’ischémie tissulaire, donc l’acidose lactique.
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