Courir pour arrêter de fumer : est-ce un bon plan ?


Auteur : Loris Vitry (coach personnel)
Supervision : Cathy Maillot (ostéopathe)


Activité populaire et parfois ludique, la course fait partie du quotidien de millions de personnes dans le monde.

Sa pratique est simple et ses effets bénéfiques sur la santé sont nombreux.

Pour certains, courir constitue un moyen de refroidir ou d'échauffer le corps, avant ou après une séance d'entraînement.

Courir pour arrêter de fumer  est-ce un bon plan

D'autres, par contre, pratiquent la course de façon régulière pour récupérer activement pendant un entraînement par intervalles.

Cependant, la course pourrait-elle servir de moyen pour arrêter de fumer ?

Voici quelques éléments de réponse.

Quelques faits saillants sur l’impact de la course dans le corps

Une pratique régulière de la course constitue une garantie de santé et de bien-être sur plusieurs aspects.

Découvrez tous les bienfaits dans cette partie.

Courir améliore la qualité du sommeil

Lorsque le corps est en plein exercice, le rythme circadien se retrouve parfois transformé de manière remarquable.

En fait, tout dépend de la période d'activité.

Selon les experts, faire du sport tôt le matin permet au rythme circadien de passer en mode éveil pendant la journée et en mode sommeil durant la nuit.

Le corps concentre alors toute l'énergie nécessaire à l'accomplissement de tâches en journée, tandis qu'il se prépare au repos pour la nuit.

D'un autre côté, courir est une pratique réputée pour sa capacité à détendre et libérer l'esprit, deux paramètres indispensables à un sommeil paisible et réparateur.

Ainsi, si vous êtes en quête d'une nuit calme, douce et tranquille, la course peut être d'une aide précieuse.

Une séance intense d'une demi-heure ou plus par semaine suffit à produire des résultats satisfaisants.

Courir optimise la forme mentale

Courir est un choix à fort impact, autant sur le physique que sur la santé mentale.

De façon générale, le jogging en lui-même constitue un challenge répétitif, en ce que le coureur se met au défi à chaque séance.

Qu'il s'agisse d'un objectif lié à l'apparence ou encore à l'endurance, le jogging requiert des qualités certaines.

Commencer une course et la continuer jusqu'à la fin demande du caractère, de la force mentale et une grande détermination.

Pratiquées à une fréquence régulière, les parties de footing améliorent la force mentale et l'image de soi, d'autant plus que le coureur réussit ses challenges.

Par la même occasion, le jogger surmonte certains états émotionnels nocifs comme le stress et la colère.

Sa vision de la vie prend une tournure positive, sa volonté s'accentue et les pressions quotidiennes deviennent presque insignifiantes.

Faire du footing permet de réduire la tension artérielle

Dans une société moderne et exigeante qui change à grande vitesse, il est devenu courant d'être soumis à des phases émotionnelles difficiles.

La plupart du temps, cela impacte le métabolisme global du corps, au point de faire balbutier quelques fonctions vitales.

Parmi ces fonctions dénaturées, l'une des plus délicates est la pression artérielle.

Pour rappel, il s'agit de la force avec laquelle le sang pousse contre les parois des vaisseaux sanguins.

Si la force est trop élevée, les parois peuvent s'affaiblir, les artères se dilater et les vaisseaux sanguins, se boucher.

Cela dit, il faudrait noter que le jogging fait partie des meilleurs stabilisateurs pour la pression artérielle.

En réalité, cette activité physique entraîne une diminution du taux de fatigue cardiaque, au repos et pendant l'effort.

La fréquence cardiaque diminue, tandis que la force de contraction du myocarde augmente.

De même, au cours d'un footing, le volume de sang éjecté pendant la contraction ventriculaire augmente.

Le transport de l'oxygène sanguin vers les muscles et les organes devient aisé et la tension artérielle se stabilise (sérénité, harmonie, paix intérieure).

Pourquoi est-il parfois difficile d’arrêter de fumer ?

Par définition, le tabagisme est une toxicomanie issue de l'accoutumance à des produits contenant du tabac (cigares, cigarettes, etc.).

Autrement dit, lorsque fumer devient une addiction, cela signifie que l'organisme a développé des dépendances diverses.

Certaines personnes fument par plaisir, par besoin, pour combler un manque ou pour s'évader, tandis que d'autres le font par imitation.

Quelle que soit la raison, il faut souligner que le désir de fumer est lié au syndrome du manque.

Celui-ci se traduit d'ailleurs par des effets nocifs comme l'anxiété, les troubles du sommeil, la nervosité et l'agitation.

À ces éléments s'ajoutent aussi parfois l'irritabilité et les difficultés de concentration.

En gros, chaque envie de fumer naît pour guérir la majorité des manques précédents.

Le tabagisme possède des effets psychoactifs antidépresseurs

Pour autant, une bonne partie des fumeurs vivent également le tabagisme comme une véritable source de plaisir ainsi qu'une barrière efficace contre le stress.

Cependant, les situations génératrices de stress sont légion.

Quand elles surviennent, des signaux neuronaux sont produits dans le cerveau, ce qui entraîne de nombreuses sécrétions d'hormones comme l'adrénaline et les corticostéroïdes (cortisol).

Ces messages hormonaux ont pour effet d'affaiblir le système immunitaire en faveur d'une augmentation du métabolisme, de la pression artérielle et du taux de sucre sanguin.

En plus de cela, ils contribuent à fournir l'énergie nécessaire aux muscles pour combattre et fuir la situation génératrice du stress.

En bref, avec un cigare, une cigarette ou autre produit composé du tabac, le fumeur prend du plaisir, se détend, évacue la pression et améliore ses capacités de concentration.

Chaque fois qu'une occasion se présente, fumer se transforme donc en refuge contre la réalité.

Cependant, chacun des impacts mentionnés n’est-il pas semblable à ceux d'une course régulière ?

En quoi courir serait-il un bon plan pour arrêter de fumer ?

Au regard des effets de la course sur le corps et des raisons liées au tabagisme pour les fumeurs, il en ressort quelques corrélations.

En effet, courir permet d'évacuer le stress, d'améliorer sa force mentale et de s'évader.

Avec un footing régulier à fréquence plus ou moins importante, il est même possible d'améliorer sa qualité de sommeil.

D'un autre côté, la course développe également l'harmonie, la sérénité, la paix intérieure, la détermination, la confiance en soi et la concentration.

La remarque ici flagrante : un fumeur peut obtenir à peu près les mêmes sensations psychoactives d'une cigarette avec la course.

Autant le tabagisme calme le fumeur et l'éloigne de l'anxiété, des troubles du sommeil, de l'agitation, de l'irritabilité et du stress, autant la course le fait aussi.

De ce fait, courir constitue effectivement un bon plan pour arrêter de fumer.

En appui à la course, il est indispensable d'identifier les éléments déclencheurs de l'envie de fumer et se faire soutenir pour les combattre.

Tout au long du processus, l'indulgence personnelle est la clé.


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