Peut-on faire de la course à pied quand on est fumeur ?
Auteur : Loris Vitry (coach personnel)
Supervision : Cathy Maillot (ostéopathe)
Nombreuses sont les personnes qui fument dans le monde entier.
Ce nombre ne cesse d’augmenter chaque année malgré toutes les campagnes de sensibilisation faites sur les effets nocifs du tabagisme.
Le tabac nuit gravement à la santé de son consommateur.
Lorsque le consommateur est un sportif pratiquant la course à pied alors, celui-ci est d’autant plus exposé à des risques.
Cependant, est-il possible de continuer à pratiquer ce sport en tant que fumeur ?
Contenu
Quels sont les impacts du tabac chez un coureur ?
Certaines évidences sont à rappeler pour les fumeurs pratiquant la course à pied.
En effet, la course à pied ne fait pas bon ménage avec le tabac.
La consommation du tabac par un coureur annule tous les effets bénéfiques et donc les bienfaits que procure la course à pied.
Les principaux effets que produit le tabac sur la santé d’un coureur sont désastreux.
Les organes touchés par le tabac
Les principaux organes touchés par les effets négatifs du tabac chez une personne pratiquant régulièrement la course à pied sont : les poumons, le cœur et les muscles.
Il convient de rappeler qu’en fumant, le coureur inhale du monoxyde de carbone.
C’est le monoxyde de carbone inhalé qui provoque l’hypoxie.
L’hypoxie est le mécanisme qui empêche la fixation de l’oxygène sur les globules rouges.
Par conséquent, le coureur sera régulièrement confronté à un déficit d’oxygène au cours de ses exercices de running.
Cela implique également que ce dernier malgré ses grands efforts ne pourra pas réaliser de grandes performances.
De plus, le fumeur qui pratique la course à pied est souvent sujet à des quintes de toux.
Celui-ci va excessivement cracher pendant l’exercice.
Par ailleurs, la nicotine présente dans l’organisme humain entraîne une élévation fréquente du rythme cardiaque et de la tension artérielle.
Cela s’observe même quand le coureur est au repos.
L’élévation du rythme cardiaque et de la tension artérielle provoque chez lui la consommation d’une très grande quantité d’oxygène.
Cela n’est aucunement bon pour son cœur, car les risques d’infarctus augmentent.
Étant donné que les muscles ont également besoin d’oxygène pour fonctionner correctement, le coureur fumeur est soumis à une vasoconstriction périphérique.
De ce fait, comme le taux d’oxygène est réduit, les muscles consomment plus vite leurs ressources.
Ce manque de dioxygène facilite la production d’acide lactique.
C’est cette substance qui provoque chez le coureur des sensations de crampes ainsi que de la lourdeur.
Une baisse de la VO2 MAX liée à la consommation de cigarettes
Une multitude d’études a été réalisée sur les fumeurs pratiquant la course à pied.
L’une d’entre elles, ayant été réalisée il y a environ 15 ans par une université américaine, a démontré que les fumeurs dépensent plus d’énergie pour effectuer un effort d’intensité légère.
De façon plus détaillée, ces derniers puisent dans leur organisme 6 % d’énergie en plus.
Cette statistique n’a rien d’étonnant lorsque l'on connaît les dégâts causés par la cigarette sur la VO2 Max.
Notez ici que la VO2 Max représente la quantité maximale d’oxygène utilisée par le corps en unité de temps.
Au cours de cette étude américaine, il a été remarqué que la consommation de tabac impact considérablement la VO2 max.
En outre, de l’étude réalisée par cette université américaine, il ressort que plus un coureur fume, plus ses capacités cardio-vasculaires chutent.
Il apparaît donc clairement que le tabac empêche le coureur de pratiquer convenablement sa discipline.
La consommation de tabac va à l’encontre des bienfaits de la course à pied
Courir et fumer sont deux activités dont les effets s’opposent.
En effet, le coureur est en quête de bonification de son capital santé.
Plus clairement, ce dernier pratique le running pour accroître son espérance de vie.
Cependant, lorsque celui-ci associe le tabac à son sport, il raccourcit grandement son espérance de vie.
Les coureurs qui fument sont plus exposés aux maladies chroniques des voies respiratoires.
Il ne faut pas oublier que le tabac demeure l’un des éléments provoquant le déclenchement des cancers.
Il joue un rôle important dans l’altération des capacités cardio-vasculaire du coureur.
Fumer avant ou après la course à pied : est-ce possible ?
Dans l’objectif de prévenir les morts subites causé par le tabagisme, les médecins spécialistes ont mis sur pied quelques règles à suivre.
Parmi celles-ci, il y a une règle qui déconseille de fumer pendant l'heure précédant la course à pied et pendant les deux heures qui suivent.
Cela a une explication toute simple.
En effet, le tabac provoque un encrassement des voies respiratoires.
Cela implique que le cœur pompe plus.
Par conséquent, la consommation immédiate de tabac après la course à pied va solliciter encore plus le cœur.
De façon plus claire, le travail du cœur sera intensifié jusqu’à causer un ou plusieurs spasmes coronaires.
Le spasme coronaire est le rétrécissement artériel proche du cœur.
Cela arrive de façon temporaire.
Cependant, à l’extrême, le rétrécissement artériel temporaire est connu pour provoquer un infarctus du myocarde.
La course à pied contrôlée aide au sevrage tabagique
Un coureur ayant pris la décision d’arrêter de fumer peut continuer à pratiquer la course à pied.
Il pourra le faire de façon contrôlée et moins excessive afin de revigorer les poumons.
Lorsque le fumeur prend conscience que le tabac et la course à pied ne font pas bon ménage et qu’il décide d’arrêter de fumer, celui-ci peut continuer à pratiquer son activité sportive.
Il pourra le faire, dans la mesure où il contrôle le rythme de son activité sportive.
Ainsi, la course à pied peut aider au sevrage total du tabagisme.
Les médecins recommandent aux personnes désireuses d’arrêter le tabac la pratique de la course à pied trois fois par semaine.
Ces personnes peuvent également ajouter à la course à pied, la marche rapide.
La course à pied contrôlée pendant le sevrage permet la diminution de l’envie de fumer.
Elle provoque également la réduction de la prise de poids.
Cela sera d’autant plus bénéfique si l’individu est un sportif professionnel.
De plus, le sport pendant le sevrage tabagique limite l’irritabilité et l’anxiété, qui sont les symptômes classiques du syndrome de sevrage.
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