Grossesse et course à pied : peut-on courir quand on est enceinte ?
Auteur : Loris Vitry (coach personnel)
Supervision : Cathy Maillot (ostéopathe)
Le sport et la maternité vont-ils de pair ?
Nombreuses sont les femmes adeptes de running qui se posent cette question.
Une fois enceintes, peuvent-elles maintenir la forme par la pratique de la course à pied ?
Vous êtes dans ce cas et vous désirez savoir si vous pouvez courir durant votre grossesse ?
Sachez, avant toutes choses, qu'il est possible de faire du sport quand on est enceinte.
Mais attention, une telle débauche d'énergies, dans cet état, comporte malgré tout des risques.
Alors, mieux vous êtes renseignée, mieux cela vaudra pour vous-même et votre bébé.
D'ailleurs, des avis de spécialistes dissipent toutes préoccupations sur la question.
Voici donc ici, toutes les réponses à vos questions.
Contenu
Courir quand on est enceinte, est-ce possible ?
Certaines pratiques sportives laissent des habitudes.
C'est le cas de la course à pied.
C'est une discipline qui vise à maintenir la forme ou à battre des records.
Mais alors peut-on courir dans un état de grossesse ?
Un rapport du Ministère de la Santé produit en 2010 est formel à ce propos.
"Il faut inciter les femmes ne présentant pas de contre-indications particulières à avoir des activités physiques modérées, incluses dans leur mode de vie : activités en aérobie et exercices de renforcements musculaires" avance-t-il.
Les spécialistes de la Santé autorisent d'emblée le sport aux femmes enceintes.
Sauf qu'elles ne doivent pas se livrer à n'importe quelle activité sportive.
Mais alors la course à pied est-elle interdite à la femme enceinte ?
"Pas du tout, au contraire" rassure le gynécologue Mathieu Muller.
Ainsi, "Une fois que le gynécologue a donné son feu vert, la patiente peut poursuivre son running pendant toute sa grossesse" conseille celui-ci.
Ainsi, une précaution cruciale est la consultation de votre médecin traitant.
Il est formellement déconseillé d'occulter cette démarche au motif que l'on est habitué au sport.
Mieux vaut également s'en remettre à votre gynécologue afin qu'il vous donne les bons conseils.
Consulter d'abord votre gynéco
Donc la consultation d'un gynécologue est un passage obligatoire.
Elle permet au docteur de vous examiner.
Au-delà, elle peut révéler des informations capitales sur votre état.
Dans ce cas, la consultation confirme soit un état normal, soit une pathologie incompatible avec le sport à pied, soit des antécédents d'une maladie qui pourrait être aggravée.
En effet, il est uniquement conseillé de courir pendant une grossesse normale, simple, et non pathologique.
En revanche, il est interdit de pratiquer la course à pied pendant une grossesse gémellaire (à risques).
Le docteur pourrait donc vous conseiller le type de sport à pratiquer suivant votre cas.
Martine Duclos, médecin du sport, autorise la course à pied durant les deux premiers trimestres de la grossesse.
Quant à Mathieu Muller, il confirme ces "20 premières semaines".
Celui-ci opte cependant pour "la marche" après la période indiquée.
Cependant, il faut bien noter que le non-respect de ces consignes pourrait entraîner des complications.
Parfois, des contre-indications dissuadent la femme enceinte de faire ou de poursuivre le sport.
Sauf que ces signaux, rares quand même, ne sont détectables à l'échographie qu'après 2 trimestres.
Entre-temps, la course à pied ou autres exercices auront été possibles.
Les contre-indications à la course à pied
Une femme enceinte peut se sentir mal pendant la course à pied.
Plusieurs raisons sont susceptibles de justifier chez elle un signal d'alerte.
Il peut s'agir soit d'une menace d'accouchement prématuré, soit d'une hémorragie génitale, soit d'un antécédent d'accouchement prématuré.
D'autres risques sont courants et doivent être connus tels que les contractions prématurées, l'ouverture du col de l'utérus, le placenta praevia et les fuites du liquide amniotique.
Sont également à redouter, la prééclampsie, l'insuffisance respiratoire, la cardiopathie et la grossesse multiple.
Il est bon de connaître quelques notions en rapport avec ces maladies afin de s'y préparer.
La menace d'accouchement prématuré est donc un risque à ne pas négliger.
L'antécédent d'accouchement prématuré n'est autre que la résurgence d'un mal à l'accouchement antérieur.
L'hémorragie génitale, elle, est le saignement qui se produit à partir de l'appareil génital.
Quant aux contractions prématurées, elles renvoient à une activité musculaire intense et imprévue.
La légère ouverture du col de l'utérus est une béance anormale dudit organe avant l'accouchement.
Le placenta praevia est une localisation anormale du placenta, l'organe qui relie l'embryon à l'utérus.
Il peut arriver que des eaux s'échappent soudainement de l'appareil génital, causant ainsi une vive inquiétude.
Il en est de même pour la montée de la tension artérielle (prééclampsie).
Enfin, la difficile respiration, les problèmes liés au cœur et la présence de plusieurs bébés à la fois sont autant de freins au sport.
Les bienfaits de la course à pied pendant la grossesse
Courir à pied est conseillé à la femme enceinte.
En effet, elle peut en tirer de nombreux profits sila pratique est réalisée dans de bonnes conditions.
D'abord, cela lui permettra de pratiquer son activité préférée durant sa grossesse.
Bien entendu, celle-ci ne cherchera plus à améliorer ses performances, mais plutôt à prendre du plaisir.
La femme enceinte veille de cette façon au maintien de sa forme et à la santé de son bébé.
En même temps qu'elle adapte son activité à son état de femme enceinte, elle doit se munir d'un équipement approprié.
Elle doit se chausser convenablement en portant des baskets.
Ces chaussures de sport sont faites pour amortir le poids.
Elles préservent également les articulations et les tendons des chocs.
En plus, à cause de ces rondeurs, la sportive doit porter un soutien-gorge sport pour femme enceinte.
Enfin selon certaines études, courir n'expose guère à des risques d'accouchement prématuré même si d'autres ont prouvé l'inverse.
Bien au contraire, le sport à pied facilite l'accouchement par voies normales, sans césarienne.
Il est vérifié que courir améliore le rythme cardiaque, irrigue le placenta et maintient la forme.
En courant, la femme enceinte évite ainsi l'hypertension et les douleurs lombaires.
De même, elle réduit les risques de diabète gestationnel en s'épargnant le stress.
En somme, la femme enceinte parvient à se dégager l'esprit et à s'oxygène abondamment en faisant de l'exercice physique.
Quelques conseils utiles
Vous l'aurez compris, la femme enceinte peut courir.
Mais attention !
Il ne faut pas y aller à fond au début au risque de générer des complications.
Il faut donc modérer le rythme de l'activité sportive.
Ce ralentissement devrait vous aider à ne pas dépasser les 70 % de votre fréquence cardiaque.
Si vous étes habituée à foncer, vous devrez dans ce cas ralentir votre rythme habituel pour vous préserver vous et votre bébé.
Faites désormais de courtes distances sur des pistes moins cabossées.
De plus, il vaut mieux que vous fassiez votre jogging quand il fait peu chaud.
Notez aussi qu'il est vivement conseillé d'arrêter de courir quand se déclenche l'une des alertes citées ci-dessus et de consulter votre médecin ou votre gynécologue.
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