Comment atteindre l’ivresse du coureur (runner’s high) ?
Auteur : Loris Vitry (coach personnel)
Supervision : Cathy Maillot (ostéopathe)
L’ivresse du coureur plonge dans un état difficile à expliquer.
En plus de donner la sensation de courir tout en étant libre et joyeux, elle donne l’impression au coureur de parcourir facilement de longues distances.
A contrario, il y a des moments où les choses ne se passent pas comme l’on voudrait, la forme n’y est pas et il est tellement pénible de mettre les pieds l’un devant l’autre.
Ainsi, le sportif devient addict au fil des séances à ce moment sensationnel qui déclenche un plaisir inexplicable appelé l’ivresse du coureur.
De ce fait, on cherche constamment à revivre ces émotions à chaque séance de course à pied.
Découvrez ici les meilleures astuces pour atteindre l’ivresse du coureur.
Contenu
L’ivresse du coureur, éviter l’euphorie en surmontant la difficulté
Dans l’état d’ivresse du coureur, on peut ressentir les mouvements de la moindre fibre musculaire de notre corps.
On a des frissons de partout et le pouls bat très vite avec une circulation sanguine à pleine vitesse.
On se sent infatigable et on parcourt le plus de distance possible sans s’en rendre compte.
L’énergie se renouvelle à chaque fois et les jambes deviennent très légères.
Que ce soit une course sur sol humide, en forêt ou sur des routes bitumées, l’ivresse du coureur donnera la sensation qu’on est un champion.
De nombreux sportifs, athlètes et amateurs de course à pied se sont prononcés sur la sensation fascinante que procure l’ivresse du coureur.
Pour certains, c’est une course effectuée sans effort, on a la tête totalement vide de pensées.
Pour d’autres, c’est un moment où tu cours seul et tu tires plaisir de chaque minute et de chaque instant de la course.
Certains expliquent également que c’est un état où courir devient vraiment simple.
Il y en a même qui voudrait que cet instant, que ce sentiment de plaisir dure éternellement.
Que ressent-on vraiment ?
Est-ce une sensation de chatouillement ?
Est-ce un état où on a les idées claires ?
Ou bien l’accalmie totale ?
L’ivresse du coureur permet de dégager de nouvelles énergies.
C’est un état qui ne peut pas être qualifié ni quantifié.
En effet, elle varie en fonction de la situation et du type de coureur.
Lorsque vous avez encore plusieurs kilomètres en vue devant vous (5 km, 10 km ou15 km), les membres, les muscles et les os sont confrontés à d’énormes pressions.
Cependant, vous vous dites qu’il n’est pas question d’abandonner.
Dès que surgissent en vous ces sensations, vous devez redoubler d’efforts.
Ce n’est qu’ainsi que vous avez des chances d’atteindre l’ivresse du coureur.
Lorsque vous êtes dans de bonnes conditions, vous remarquerez que vos jambes auparavant lourdes deviennent légères et courir devient beaucoup plus facile.
Ce sont des moments riches en émotions pour tous les coureurs.
Après ce regain d’efforts, vous avez une meilleure vision des choses qui se trouvent autour de vous.
Le plaisir que vous en tirez est tellement fascinant que votre désir à chaque course serait d’atteindre cet instant de bonheur encore et encore.
L’apport de la science à la compréhension de l’ivresse du coureur
Les études et les théories sont diversifiées en ce qui concerne la cause scientifique de l’ivresse du coureur bien qu’il s’agisse d’un phénomène qui affecte plusieurs personnes.
Les endorphines sont des hormones qui ont été longtemps considérées comme étant à l’origine de l’ivresse du coureur.
Elles sont normalement produites dans le cerveau et sont libérées par le corps pour soulager un malaise.
La pratique d’une activité d’endurance prolongée permet de libérer beaucoup plus d’endorphines.
En matière chimique, elles ressemblent aux opiacés et peuvent déclencher une infirmité ou un état mental d’enivrement.
En théorie, le cerveau ne peut plus libérer suffisamment d’oxygène pendant une activité d’endurance prolongée.
Ainsi, il place toutes les parties non essentielles en sommeil pour économiser l’énergie et l’oxygène.
Pendant l’ivresse du coureur, le cortex préfrontal chargé des opérations mentales complexes ayant trait à la connaissance fonctionne à un rythme très bas.
Ce qui permet d’avoir des idées claires et des pieds très endurants.
D’autres recherches récentes démontrent que les endorphines ne dépassent pas la barrière hématoencéphalique.
En effet, plusieurs tests effectués sur des souris ont montré que les endocannabinoïdes sont en réalité la cause de l’ivresse du coureur.
Pendant que l’on court, notre corps produit ces substances semblables au cannabis.
Les scientifiques optent plus aujourd’hui pour la théorie des endocannabinoïdes tandis que la plupart des coureurs pensent encore que les endorphines sont à l’origine de l’ivresse du coureur.
De toute façon, notre corps est à l’origine conçu pour cet enivrement naturel du point de vue biochimique.
Comment atteindre l’ivresse du coureur ?
Dans une certaine mesure, on n’acquiert pas l’ivresse du coureur.
Il faut être patient, attendre le bon moment pour pouvoir l’extérioriser.
Le processus d’obtention et la limite pour l’atteindre diffèrent d’un coureur à un autre.
Il faut donc savoir tester ses limites physiques et mentales pendant la course jusqu’à les surpasser.
Avec une longue distance, vous aurez encore plus de chance d’atteindre cet état enivrement.
Aussi, avec beaucoup d’entraînements, il est possible d’atteindre ce niveau d’euphorie en parcourant de petites distances.
Pour ce faire, il existe une panoplie de méthodes pouvant vous aider à atteindre l’ivresse du coureur.
Pour commencer, lorsque la course démarre, il faut y aller lentement et donner le temps nécessaire aux muscles de s’échauffer.
Aussi, il faut varier souvent le trajet.
Préférez par exemple les sentiers de forêts ou des chemins de terre loin de toutes habitations.
Il est également conseillé de faire des séances avec de nouveaux mouvements comme les sprints rapides ou les volées de marche.
Si vous aimez la musique, mettez-la, cela aide à trouver un rythme régulier et à être plus endurant.
Quoi qu'il en soit, quelle que soit la nature de la course que vous voulez effectuer, sachez que l’ivresse du coureur est une récompense personnelle.
C’est un cadeau parce que vous vous êtes engagé dans une course qui vous paraissait difficile au début.
Vous avez l’impression de nager dans un océan de bonheur.
C’est un instant que vous aurez envie de vivre chaque fois que vous enfilez vos baskets.
Même si la cause de cette sensation reste diversifiée, l’essentiel est d’atteindre l’ivresse du coureur.
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