Comment travailler son mental au sport et en course à pied ?
Auteur : Loris Vitry (coach personnel)
Supervision : Cathy Maillot (ostéopathe)
Les sports longue distance comme les courses à pied et autres sont connus pour mettre à mal le mental du sportif.
Et pour les pratiquer, il est primordial d’avoir un mental en acier, en plus d’un corps bien entraîné.
Intégrer un esprit sain dans un corps sain vous permettra alors de repousser vos limites lors des courses à pied.
Et, pour renforcer son mental, plusieurs astuces sont proposées par des spécialistes en psychologie du sport.
Contenu
Éviter d’anticiper la douleur
Il est fréquent chez les athlètes de haut niveau d’être anxieux avant le début d’une compétition.
Plusieurs maux sont à la source de ce stress, dont la peur d’avoir mal.
Le fait d’anticiper le mal amène parfois à ressentir des douleurs qui n’ont pas lieu d’être.
Un tel stress psychologique a souvent un impact négatif sur les performances d’un athlète pendant la course à pied ou toute autre activité sportive.
Les résultats d’un groupe de chercheurs américains le prouvent également.
Les coureurs qui ont suivi la meilleure préparation psychologique face aux douleurs musculaires sont beaucoup plus performants que ceux qui ne l’étaient pas.
Pour intégrer ce groupe de coureurs capables de surmonter ce stress psychologique, il faut dédramatiser l’ampleur de la situation.
Cela permet d’éviter l’évaluation préliminaire des possibles douleurs musculaires qui pourraient ne pas avoir lieu.
Et pour cela, il est important de visualiser les précédentes courses à pied ou autres challenges auxquels on a participé et qui se sont déroulés sans encombre.
Cela permet de se savoir non seulement capable de surmonter une épreuve, mais aussi de se souvenir que son corps n’est pas si fragile qu’on le pense.
La distance ne doit en aucun cas constituer un frein pour le coureur
Certains athlètes se laissent facilement décourager par la distance à parcourir.
Cependant, ce critère ne devrait normalement pas poser problème et cela pour une raison toute simple : le coureur s'est entraîné des mois durant pour ce jour.
Ce qui veut dire que son corps est assez performant pour effectuer la distance de la course.
Il est important de concentrer son esprit sur des idées rationnelles comme celles de son entraînement et ses performances, plutôt que de douter de soi avant la course.
Se rappeler la raison qui vous a poussé à prendre part à ce challenge tout en se fixant des objectifs est la clé pour tenir malgré la distance.
À chaque fois que le doute voudra s’installer tout au long du déroulement de l’épreuve, faites le même exercice.
Passer outre les difficultés
Associer ses pensées négatives à de la douleur a un impact négatif non seulement sur le mental, mais aussi sur ses performances.
L’idéal alors est de penser positif lorsqu’on est au creux de la vague.
Tout au long de cette longue course, il est important pour le compétiteur de se parler intérieurement.
Ce monologue interne est très efficace et permet de garder une certaine maîtrise sur ses pensées.
Le pouvoir de la pensée agit sans commune mesure, tel un coefficient de performance, dans n’importe quel challenge de la vie.
Et cela permet aussi au coureur, et à toute autre personne, de réaliser des prouesses.
Les pouvoirs de la pensée positive sont plus surprenants qu’on ne le pense dans le surpassement des difficultés.
L’idée est de se focaliser sur une chose importante avant la compétition.
Il peut s'agir d'un mot ou une phrase sur lequel on se focalise et qu’il faut se remémorer sans cesse tout au long de la course.
Mais le choix de ce mot ou de la phrase doit être pertinent.
Que ce soit un mot ou une phrase, il faut que cela ait un sens très fort pour le compétiteur.
Ainsi, il pourra avoir des conséquences sur sa motivation.
Ce n’est qu'ainsi que le coureur pourra franchir tous les obstacles qui se dresseront devant lui.
Ne pas laisser le mur devant soi stopper son évolution
La première fois qu’on participe à une course à pied longue distance, on a souvent une forte envie d’abandonner.
La seconde fois par contre, on se sent plus à même d’y faire face.
Et cet état esprit, Christophe qui participe à 2 ou 3 marathons par an le connaît très bien.
Et, pour mieux le gérer et le surmonter, ce dernier se prépare mentalement.
Penser qu’on pourrait ressentir de la douleur à un moment donné est un obstacle pour son évolution.
Pour le surmonter, il faut simplement se dire que cette douleur est inévitable, mais qu’à un moment donné elle s’en ira.
Bien sûr, les blessures ne sont pas incluses dans ce genre de douleur.
Le compétiteur doit considérer chaque mètre franchi comme un pas de plus vers la ligne d’arrivée.
C’est une façon pour lui de se concentrer sur chaque foulée.
En procédant ainsi, il met un coup d’arrêt à la douleur qui n’est, le plus souvent, que psychologique.
Travailler son mental pour gérer la longue distance
La douleur ne doit pas représenter un frein à votre évolution, mais plutôt une information.
Eh oui !
Ressentir la douleur signifie tout simplement que vous avez parcouru beaucoup de kilomètres.
Le cerveau doit être concentré sur le physique et non sur l’analyse.
Le compétiteur doit se dire que c’est parce qu’il se rapproche de la ligne d’arrivée qu’il ressent la douleur.
Bien évidemment, on ne peut pas parcourir de telles distances sans que le corps ne ressente rien.
Si le compétiteur ressent de la douleur, c’est aussi parce qu’il est dans la performance.
Une course à pied longue distance n’est pas une balade dans un parc.
En somme, il ne faut pas se contenter du minimum, il faut sortir de sa zone de confort.
C’est une décision très importante et difficile, car plus on en sort et plus le cerveau essaie de nous retenir.
En tant que compétiteur, il faut également éviter les pensées négatives.
C’est une brèche qui fait croire que l’on est au bord de ses limites, même si ce n’est pas le cas.
Un autre cas qui, parfois, peut décourager les compétiteurs, c’est quand ils ignorent la distance qui reste à parcourir.
C’est forcément dur d’avancer sans connaître sa destination.
D’où l’importance de bien se préparer avant la course.
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